ALERTE SMOG : LES UTILISATEURS DE LA COMMUNAUTE COYOTE AVERTIS EN TEMPS REEL
Ce mercredi, une convention de partenariat a été signée entre la Wallonie, Coyote et la Police fédérale à l’initiative du Ministre wallon de l’Environnement, de la Mobilité et des Transports Carlo DI ANTONIO.
Cette convention permettra aux utilisateurs de la communauté Coyote Belgique (820 000 utilisateurs - soit 15% des automobilistes) d’être informés en temps réel du déclenchement d’une alerte SMOG et des limitations de vitesse en vigueur. Le système est déjà d’application pour le signalement de conducteurs fantômes.
Vincent Hébert, directeur général de Coyote Systems au Benelux : "Les nouvelles technologies utilisées dans nos voitures, doivent participer également à rendre notre environnement meilleur et la communauté Coyote est heureuse de pouvoir y contribuer."
En cas de dégradation de la qualité de l’air et de pics de pollution, les autorités peuvent en effet décider de réduire la vitesse de tous les véhicules sur autoroute à 90 km/h. Cette mesure est rendue obligatoire sur les portions d’autoroutes les plus exposées à la pollution par les poussières fines. Il s’agit actuellement de la dorsale wallonne et des accès vers les centres urbains proches de celle-ci, des portions wallonnes du ring de Bruxelles (A0) et des accès par la E411 et la E19 vers la capitale.
La Police fédérale de la route réoriente alors ses contrôles de vitesse mobiles et les radars fixes dans les zones concernées par les limitations de vitesse sont activés.
Des panneaux combinés « vitesse maximale à 90km/h – danger – SMOG » sont également installés en conséquence après chaque échangeur. En temps normal, les panneaux sont pliés en deux et sont donc invisibles pour les usagers. Lors des alertes, des équipes sont envoyées sur le terrain afin d’ouvrir les panneaux et de les rendre visibles.
L’expérience prouve cependant qu’une grande partie des automobilistes n’est pas toujours avisée des alertes SMOG et donc des limitations de vitesse provisoires à respecter. Une étude réalisée auprès de plus de 1000 utilisateurs Coyote nous apprend que 91% d’entres eux « doutent parfois ou même souvent de la limitation de vitesse en vigueur ».
Grâce à la convention signée ce jour, la société COYOTE mettra à disposition de la Police fédérale une interface lui permettant de diffuser en temps réel des messages informant les utilisateurs de la société du déclenchement d’une alerte SMOG, et leur demandant de réduire leur vitesse durant toute la durée de l’alerte SMOG :
- « INFO Police- Alerte SMOG - Vitesse limitée » dans les tronçons concernés par la limitation de vitesse ;
- « INFO Police - Alerte SMOG - Réduisez votre vitesse » sur le reste du territoire wallon.
Par ailleurs, la Wallonie organise un service d’envoi automatique de SMS de manière à informer de la survenance ou de l’évolution des pics de pollution. Les citoyens peuvent s’y inscrire gratuitement sur le site officiel « Qualité de l’air ambiant de l’Agence Wallonne de l’Air et du Climat ».
L’EFFET DES PARTICULES FINES SUR LA SANTÉ
Les pics de pollution, observés lors de conditions météorologiques défavorables, se caractérisent par une augmentation importante de leurs concentrations dans l’air ambiant.
Ils sont susceptibles d’exacerber les problèmes respiratoires et d’accroître le risque de problèmes cardio-vasculaires. Ces conséquences témoignent de l’utilité de renforcer le dispositif d’information des automobilistes en temps réel afin de réduire l’impact des épisodes de pollution.En Belgique, on estime à environ 13.000/an le nombre de décès lié à la pollution.
Les concentrations des différents polluants dans l’air ambiant en Wallonie sont suivies par les réseaux de surveillance de la qualité de l’air de l’AWAC, l’Agence wallonne de l’Air et du Climat. Le réseau télémétrique comporte actuellement 22 stations reliées par lignes téléphoniques à un centre régional de traitement des données.
Pour combattre ces pics, il faut à la fois travailler à diminuer les concentrations de polluants habituelles mais aussi réduire drastiquement les émissions lorsqu’un épisode est sur le point de survenir.
PLAN D’ACTION PIC DE POLLUTION
En 2008, le Gouvernement wallon a adopté un plan d’actions en cas de pic de pollution par les poussières fines afin de limiter les effets sur la santé et sur l’environnement et d’améliorer la qualité de l’air extérieur.
Outre la limitation de la vitesse sur les autoroutes, il contient des mesures visant à l’information des citoyens et des professionnels de la santé.
Le Ministre wallon de l’Environnement Carlo Di Antonio a fait part de sa volonté de revoir ce plan pic de pollution en vue de le renforcer. De nouvelles mesures seront mises en place comme l’interdiction d’incinération de déchets verts les jours d’alerte, la détermination de zones basses émissions temporaires et l’obligation d’arrêt des moteurs aux abords des écoles.
Une action est par ailleurs en cours à Engis en vue de lutter contre le problème persistant de dépassement en matière de particules fines via la mise en place d’un comité de concertation et un suivi des industriels sur place.
PROCÉDURE D’INFORMATION EN CAS DE PICS DE POLLUTION ET DE DÉCLENCHEMENT DU PLAN D’ACTIONS
Un protocole a également été pris en 2008 entre les 3 Régions pour coordonner l’information et le suivi en cas d’épisode de pollution. Grâce à ce protocole, les bases de déclenchement d’épisodes globaux sont identiques entre les Régions. CELINE est chargée de la prévision, du suivi de la pollution et de l’information durant toute la durée de l’épisode.
La phase de pré-alerte d’un épisode de pollution est déclenchée lorsque les prévisions à deux jours montrent que la concentration moyenne journalière en poussières PM10 sur l’ensemble du territoire wallon devrait atteindre les 70 µg/m3 et ce, pendant deux jours successifs.
La phase d’alerte confirme l’épisode de pollution. La Wallonie met alors en œuvre son plan d’actions. Alerté par l’AWAC, le Centre régional de crise prévient alors la Police fédérale qui diffuse plus largement l’information.